Dimanche 4 juin Palais des sports de Paris



Compte rendu






Dimanche 4 juin Palais des sports de Paris


Pour ce 3eme concert de la tournée Flashback, dehors il fait chaud, l'ambiance à l'extérieur de ce dôme qui n'a pas changé depuis les grands shows des années 67, 71 ,76 et 82, est bon enfant et une véritable impatience se lit sur les visages heureux de ces retrouvailles.

Des que nous pénétrons dans cette enceinte, la chaleur monte de plusieurs degrés et il se passe immédiatement quelque choses comme si un courant rétabli nous traversait, renouant les fils d'un passé inoubliable. Le Palais des sports c'est la salle de Johnny plus que l'Olympia ou Bercy.

20h45, la salle est bondée, brûlante l'ambiance sera excellente tout au long du concert assez proche de celle de vendredi un peu moins bouillante que celle de samedi .Les invites « Y Renier, P Gildas et Maryse, le ministre P Douste Blazy », sont sagements assis et soudain une vraie tornade de son de lumière se déclenche, c'est partie pour 2h15 d'un super concert.

L'entrée de Johnny élégante, rappelle un peu celle de la dernière tournée, le costume est noire la veste en lamé argent,(il n'en changera pas du concert sauf pour revêtir deux autres vestes dans les mêmes coloris) le décors le 1er des trois, connu de tous maintenant, un opéra « Metropolis » en ruine, suite à un bombardement permet une mise en place très efficace de l'orchestre et habille parfaitement l'espace.

C'est sur une version dépouillé de l'Envie, titre majeur de J J Goldman que Johnny entame son set, s'ensuit « né dans la rue », très belle version, « ce qui ne tue pas nous rend plus fort » ou Johnny commence à chauffer nos voix, nous en aurons bien besoin pour reprendre ensuite Marie que tout le public chante.

Titre récent ensuite « la paix » ou le public est encore à contribution, suivi par un superbe « Ma gueule » avec une intro du bassiste (je regrette perso « Reggie Hamilton »), et une fantastique version de Hey Joe dans un esprit très Hendrix, ou le chômage et les grèves ont remplacé le Vietnam et la bombe.

Moment de respiration ensuite avec « j'oublierais ton nom » qui met en évidence les qualités vocales de la choriste Amy Kees.

La 1ere partie se termine avec un « bon temps du rock'n'roll » d'enfer qui fait se lever la salle


Place ensuite à un moment d'anthologie qui nous rappelle Bercy 95 , sur fond de Tags, 2eme décors, ou Johnny débranche les guitares ,assis sur un tabouret entouré de ses musiciens, basse , guitares, clavier, percussions et batterie et intervention à l'harmonica de Ray Herman, il nous livres 4 morceaux sublimes : « Le pénitencier nouvelle version très réussie, j'ai oublié de vivre, cours plus vite Charly qui nous replonge dans les sixties, et une musique que j'aime » proche de la version de l'Olympia 2000 qui met à nouveau la salle en transe.

Après ce passage brillantissime, Johnny laisse la scène à ses choristes qui nous délivrent une belle version du « proud mary » de J Fogerty dans un style très « Ike and Tina Turner ». Robin Lemesurier est particulièrement en évidence sur ce morceau. La 3eme partie su show démarre sous la baguette du batteur Geoff Dugmore qui mène un tempo d'enfer pour introduire le « voyage au pays des vivants ».

Le décor change et laisse place à des écrans géants fabuleux ou des images 3 D seront projetés tout au long de cette 3eme partie.

Le set est d'enfer, Voyages au pays des vivants, suivi d'un blues sublime « très rough town » mais en français, « seul au beau milieu du lac » , « allumez le feu » qui déchaîne le public et ce qui pour moi est le moment d'anthologie de ce concert « rivière ouvre ton lit » chanté pour la 1ere fois dans cette salle en 1969. La mise en scène visuelle de ce titre est époustouflante.

Passons sur le morceau suivant « mon plus beau noël » et ses vidéos intimistes, titre peu évident dans ce concert.

Retour au rock'n'roll avec « Carol », seul authentique rock'n' roll, ce qui est un peu dommage, car on aurait pu en trouver d'autres et un arrangement ou le sax prime sur la guitare qui n'est pas forcement du meilleur goût.

S'ensuit Honky tonk woman, en anglais, en duo avec Amy Kees avec un Robin très efficace, mais j'aurais préféré dans cet esprit un titre comme Sarah qui en plus est tellement signée Palais des sports.

Une magnifique et déchirante interprétation de « Derrière l'amour » précède une Gabrielle assez vite expédié avec un arrangement Parc des princes 2003. Le final surprend, 3 titres lents, « Que je t'aime », on aurait pu s'en passer ,personne ne regrette l'absence de Tennessee, Johnny a suffisamment de grandes chansons a son répertoire pour laisser un peu de coté quelques classiques trop souvent joués. Après ce titre Johnny s'en va et reviens pour « si tu pars » anecdotique et un final prodigieux « la quête « de Brel qui scotche tout le monde. Et c'est dans cet exercice, que Johnny est pour moi le plus grand, foin de blues ou rock, sa voix est tellement exceptionnelle qu'il transforme, magnifie de grandes chansons. Donnez lui de beaux textes, de belles mélodies et il est à 40 mètre de haut, seul et unique. Le plus grand chanteur français de tout les temps, la Hallyday music c'est ça, un cocktail de blues, rocks, country et chansons françaises !

C'est tout cela qu'on retrouve dans ce show magnifique, différents de tous les autres, peut être un zeste de Bercy 87, du Lorada tour et de la dernière tournée, mais encore uns fois la magie est au rendez vous.

Bravo à son équipe, à B Schmitt pour la mise en scène, à J Rouveyrollis pour ses lumières et aux musiciens (super Robin) .


Chapeau l'artiste et bonne route pour cette tournée marathon, Flasback marquera l'histoire d'une nouvelle pierre blanche.